Assemblée Générale de la maitenance de Provence du Félibrige

Le 13/04/2013 à 09:00

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Espace Georges Jouvin - Pertuis Durée : Toute la journée Entrée Gratuite

ASSEMBLEE GENERALE DE LA MAINTENANCE DE PROVENCE DU FELIBRIGE

Le Samedi 13 avril 2013 à partir de 9h00 et tout au long de la journée

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Pour la première fois, ce samedi 13 avril 2013, l'assemblée générale de la Maintenance de Provence du Félibrige (Plus d'infos : www.felibrige.org) se déroulera à Pertuis, espace Georges Jouvin.

Le matin, les sociétaires et les non sociétaires sont conviés à assister à l'assemblée générale dès 9 heures. Ils seront accueillis par les membres de l'association "Li Reguignaire dóu Luberoun" présidée par la Majorale Claudette Occelli.

Vers les 11 heures, un vin d'honneur sera offert par la municipalité en présence des élus.

A midi, les participants déjeuneront dans les restaurants de la cité.

Puis à 15 heures, vous êtes invités à assister à un spectacle théâtre donné par "Lou cièucle prouvençau dóu Païs d'Ate" qui donnera l'acte 3 du "Bûcher de Montsegur" et "L'escoubo pèr escouba dins li cantoun" de Pierre Pessemesse. (Plus d'informations en dessous). Entrée libre et gratuite.



DETAILS de l'après midi : 

Lou cièucle prouvençau dóu Païs d'Ate : Qui sont-ils ?

" L'an 1953, des jeunes gens dont Marc Dumas, Serge Bec et moi même fondèrent uno escolo felibrenco dicho dóu Leberoun, cette école félibréenne vécut trois ans, puis disparût dans la nature pour réapparaître à la fin des années 1970 sous l'appellation de ciéucle prouvençau dau pais d'Ate dont l'activité s'était recentrée sur la pastorale Audibert, tout en donnant des cours de langue, animant une chorale et un groupe en costume qui persistèrent pendant des années, puis l'activité théâtrale fut prépondérante, une douzaine de créations deux pastorales lou gemelage de Betelen de Serge Bec, la pastouralo de l'an 2200 de Pierre Pessemesse, suivi de comédies d'auteurs aptésiens méconnus lei bugadieros d'Eugène Seymard (1864) lei marchandos d'ourtoulaio ,lei moou maridados de Louis Coulin (1900 1907) et des comédies modernes toutes signées Pierre Pessemesse lou viage à Cuba, un castèu dins lei Carpato, la coupo Dàvi de petanco, foutougafio de famiho, la segoundo vido de Mirèio "

Pierre PESSEMESSE

Les Pièces : Plus d'informations ...


"Bûcher de Montsegur"

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LE DRAME HISTORIQUE

Sous le titre « los Pireneus », ce drame romantique a été écrit en catalan par Victor Balaguer en 1891, traduit en provençal par le félibre Marius André en 1897, mis en musique par le compositeur catalan Pedrell que en fit un opèra, représenté au Licèu de Barcelona en 1903, repris en 2003. Dans sa version théâtrale, c'est seulement en 1911 que los Pireneus fut crée au teatre principal de Barcelone et enfin le 19 juin 2010, lors des traditionnelles rencontres occitano-catalanes de Montsègur, le cercle provençal du pays d'Apt en assura la création en oc au pied de la citadelle cathare. Pour les représentations ultérieures en Provence, comme notre horizon est  plutôt borné par le Luberon et le Ventoux, nous avons changé le titre et en avons fait lou legnié de Mount-Segur, le bûcher de Montsègur, titre un peu racoleur dans la tradition géopoétique mistralienne.

L'AUTEUR

 Né à Barcelone en 1824, Victor Balaguer commença sa carrière en tant qu'auteur dramatique précoce -à 15 ans !-en castillan et obtint de nombreux succès, dont le plus célèbre est Joan de Serralonga. Il se convertit ensuite au catalanisme et rédigea toute son oeuvre littéraire postèrieure dans cette langue. Il fut aussi à l'origine de la restauration des jocs florals de la llengua catalana, milita pour la république et l'autonomie de la Catalogne et à ce titre fut exilé et vécut en Provence en 1866 où il se lia d'amitié avec Frédéric Mistral et les félibres. De retour dans sa patrie, il invita ses amis provençaux à Barcelone pour participer aux jocs florals de 1868 et c'est à cette occasion qu'il leur fit cadeau de la coupo santo-que nous ven dei catalan- devenue hymne de la Provence. Il est aussi l'auteur de nombreuses poésies catalanes romantiques et d'œuvres politiques et historiques dont une histoire monumentale de la corona d'Aragon-Catalunya. Député, puis ministre, nommé sénateur à vie, il fit également une brillante carrière politique et mourut à Madrid en 1901.

LE DRAME ET SON  ARRIERE-FONDS HISTORIQUE

 Le drame écrit en vers décasyllabes assonancés restitués dans la version provençale que nous représentons a pour arrière-fonds les événements tragiques du XIII° siècle en Occitanie : la croisade contre les albigeois. Rappelons les faits. A cette époque, ce qui deviendra plus tard le midi de la France est constitué par un certain nombres d'états féodaux dont le comté de Toulouse, le duché d'Aquitaine, le comté de Foix, celui de Provence et la dynastie des rois d'Aragon comtes de Barcelone est bien implantée dans les pays de langue occitane. Le roi de France, bien que théoriquement suzerain de certains de ses comtés, est loin. Le comte de Poitiers duc d'Aquitaine et le comte de Toulouse sont plus puissants que lui. La civilisation des troubadours y fleurit et une hérésie se développe, celle des cathares qui veulent un retour à l'èvangile qu'ils traduisent du latin en langue vulgaire, c'est-à-dire le roman ou occitan et la religion des parfaits progresse au détriment de l'église officielle. Le pape Innocent III ordonne alors une croisade. La première dans un pays chrétien. Celle ci rassemble surtout des seigneurs et des soldats français (du Nord) sous la direction d'un nobliau franchimand  Simon de Montfort. La croisade arrive en Occitanie en 1209, c'est alors la prise et le saccage de Béziers -tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens-, ensuite la prise de Carcassone et la mort en prison  du comte Ramon Trencavel. Tout le pays s'embrase, le roi Pierre II de Catalogne- Aragon vient à l'aide du comte de Toulouse et des occitans. Mais il est battu et tué à Muret en 1213 et Simon de Montfort triomphe.

 

LE PROLOGUE

Victor Balaguer est un romantique et à ce titre il introduit un barde, lo bardo dels Pireneus, pour capter la bienveillance du public. Celui ci commence sa tirade, interminable, mais les acteurs du cercle provençal l'interrompent et émettent des doutes. Ils s'interrogent sur le bien-fondé et la nécessité de monter un tel drame historique. Ne sont-ils pas un peu âgés-une moyenne de 62 à 80 ans- pour interpréter des rôles de personnages ayant existé et qui à l'époque étaient très jeunes ? Est-ce que le public provençal habitué à la comédie va suivre ? En tout cas, il faut  jouer ce drame à tout prix, accompagné d'une bande sonore dans des costumes d'époque, quel qu'en soit le coût. Vive le clinquant et les paillettes ! Finalement, les acteurs se rendent aux raisons de leur mentor et acceptent la gageure.

ACTE I   1218

L'action se déroule dans le salon d'apparat du château de Foix.

Deux troubadours proscrits Ramon Miraval et Sicard de Marvejol se lamentent devant l'orage qui menace. La coalition occitano- catalane a été battue 5 ans auparavant à Mureth où a été tué le roi Pierre II d'Aragon. Le chef des croisés Simon de Montfort assiége Toulouse, le comte de Foix est prisonnier et le lègat du pape grand inquisiteur doit venir prendre possession du château. Les troubadours évoquent la légende de l'armée invisible qui, en cas de péril mortel, doit venir secourir le château fort. La comtesse de Foix, quant à elle résiste à sa façon et s'apprête à célébrer avec ses invités une court d'amour. Celle ci commence sous l'orage, le clou de la soirée étant la jeune gitane Rai de Luno avec ses danses et ses chants. La fête bat son plein quand le légat arrive, et envoie ses anathèmes en prenant possession du comté de Foix au nom du pape. Tout semble perdu pour la cause occitane quand soudain le sol s'entrouvre et apparaît l'armée invisible de la légende avec à sa tête le comte de Foix qui annonce la nouvelle : Simon de Montfort a été tué sous Toulouse et son armée est en déroute. Victoire donc pour le peuple occitan et les cathares !

 

ACTE II  1243

 La scène se déroule dans l'abbaye de Boulbonne. Maintenant le roi de France a pris la tête de la croisade et a vaincu le comte de Toulouse qui a dû lui faire allégeance au traité de Corbeil (1229). Seule la forteresse cathare de Montségur résiste encore. Les moines chantent le de profundis. Arrive le troubadour Sicart de Marvèjol en compagnie de la gitane Rai de Lune. Ils savent que le comte de Foix se cache dans l'abbaye pour échapper à l'inquisition et veulent le persuader de prendre la tête d'une petite armée pour secourir la forteresse assiégée. Mais le comte de Foix a une peur panique d'être brulé comme hérétique et que ses cendres soient dispersées au vent; il a donc recours à un stratagème, avec la complicité du père abbé, on le fera passer pour mort et un moine sera enterré à sa place dans le caveau familial. Finalement, le comte cède aux objurgations de Sicart et de Rai de Luno et s'apprête à prendre la tête de l'armée de secours quand survient Brunissenda qui annonce la chute de Montségur. Les hérétiques ont tous été brûlés au pied de la citadelle -lo prat dels cremats-, il n'y a plus d'espoir et, la patrie étant morte, le comte de Foix se livre à l'inquisiteur qui vient d'arriver pour être lui aussi livré aux flammes.

ACTE III  1285

La scène se déroule au pas de Panissars dans les Pyrénées, un col situé pas très loin de la Jonquera. Cette fois, le pape avait appelé à une nouvelle croisade contre le roi d'Aragon coupable de déposséder l'église et le roi de France Philippe le Hardi qui la dirigeait avait envahi la Catalogne. Mais ses troupes ont été battus et refluent vers le col de Panissars. L'armée catalane des almogàvers, troupe d'élite, les attend de pied ferme pour parachever la déroute. Le soldat Lisardo monte la garde. En fait Lisardo est une jeune femme déguisée en soldat par amour pour le roi d'Aragon; arrive le capitaine Lombard qui s'enquiert de la situation et demande qui est cette vieille femme qui manie l'eissado : c'est la patriote Rai de Luno, maintenant nonagénaire qui creuse sa tombe dans l'espoir de voir consommer la défaite des envahisseurs français et de pouvoir enfin mourir, une fois la vengeance accomplie et la justice triomphant.. C'est ce qui arrive. Le roi d'Aragon gagne la bataille, Rai de Luno descend dins sa tombe et le barde des Pyrénées réapparaît et conclue. Vainqueurs et vaincus du moyen âge, inquisition et bûcher, tout çà c'est de l'histoire ancienne : Aujourd'hui rèn qu'amé lou travai se fai la guerro, à présent seule compte l'amitié provençalo-catalane, et le barde des Pyrénées évoque l'aedo mouderne qu'en aussant la coupo-invito tóuti à coumunia en elo... ounourant la lengo...- venerant la patrio coumuno, que siegon- lei Pirenèu antan simbèu de guerro- vuei liame de pas e d'amista.


"L'escoubo pèr escouba dins li cantoun" de Pierre Pessemesse

L'escoubo pèr escouba dins lei cantoun a été écrite par Pierre Pessemesse à la demande d'une association du 3° âge d'Apt au début des années 1990 qui l'ont monté et représentée à plusieurs reprises et ensuite lei boufo-lesco de Sarrians e parlaren dòu Tor  l'ont aussi mises à leur répertoire, les derniers ne sachant pas quel en était l'auteur. (au festival de théâtre de Fuveau notamment) où l'auteur s'est fait connaître. C'est donc la première fois que le cercle provençal la met en scène.


Mail : reguignairedouluberoun@hotmail.com Felibrige : www.felibrige.org

Espace Georges Jouvin Pertuis